RÉGNIER VEUT RÉGENTER LES MINI – PÂTISSERIES SURGELÉES

Article de FANNY ROUSSELIN-ROUSVOAL – Linéaires n°332 – Février 2017

Une nouvelle signature nationale de pâtisserie surgelée débarque dans les linéaires en février. Son nom: Régnier. La société n’est pas  inconnue des GMS, mais jusqu’ici elle ne fournissait que le rayon «boul-pât» avec des pâtisseries fraîches, commercialisées sans  marque ou reconditionnées sous MDD en magasin. Certains auront déjà commandé sa cramique, une brioche typique des Hauts-de-France, sa région. Régnier s’attaque donc au grand froid en misant sur sa propre marque. Si son offre actuelle est surtout centrée sur les tartes et les gâteaux à partager, Régnier adopte au surgelé un positionnement différent: le format individuel et mini. «Le café gourmand connaît un véritable boom en restauration commerciale, avec une croissance de 25% par an. Ce créneau n’était pas suffisamment exploité au rayon surgelé», souligne Vincent Sepieter, directeur général. Régnier se lance également sur le salé, avec une offre cocktail.

MINI-BOUCHÉES SALÉES ET MERVEILLEUX

Au total, neuf références sont proposées. En individuel, on retrouve des classiques éclairs au chocolat mais aussi des éclairs façon Paris-Brest (2,95€ les 2 x 85g) et, plus original, des merveilleux au chocolat (3,95€ les 2 x 90g). Il s’agit d’une spécialité composée de deux meringues assemblées ensemble avec du chocolat, puis recouverte de chocolat et de copeaux. On retrouve aussi la recette en format «mini», avec un trio de mini merveilleux (spéculoos, chocolat, coco). Les deux autres références se composent de mini-Paris-Brest (12 x 18g) et de mini-tartes au sucre (12 x 12,5g). Côté salé, Régnier propose des navettes en assortiment de trois parfums (sésame, mousse de poulet au curry; pavot, mousse de thon; mousse de canard), des mini-bouchées salées ou encore des mini-choux à réchauffer (sésame, crème et oignon; paprika, tomate et mozzarella, 4 graines, jambon et emmental; 3,95€ les 12 pièces).

Créée en 1864, Régnier a été reprise en mai 2013 par Vincent Sepieter et Bertrand Boddaert. Les deux hommes sont associés au sein de la holding Novasources, laquelle commercialise notamment les produits Dafgard, l’entreprise suédoise qui fabrique les boulettes de viande commercialisées chez Ikea. Après avoir redressé financièrement Régnier pendant 18 mois, ils viennent d’investir 3,9millions d’euros dans l’outil industriel. En juillet2016, le site d’Arques (62) a été agrandi et revu de fond en comble. Si l’activité historique de boulangerie-viennoiserie a été conservée, la pâtisserie est désormais intégralement en technologie surgelée. « Le montage des produits s’inscrit dans une logique d’artisanat automatisé: certaines étapes restent manuelles », explique Vincent Sepieter. La ligne d’emballage préserve les produits les plus fragiles en les plaçant dans des blisters. Régnier emploie actuellement 55 salariés pour un chiffre d’affaires de 5,5M€ (40% pain et viennoiserie pour la RHF, 50% pâtisserie surgelée, 10% produits apéritifs surgelés). Outre la GMS, l’entreprise entend développer le grand export (États-Unis, Japon, Scandinavie). Au total, pas moins de 350 recettes différentes sortent de ses lignes.